École Inclusive
Assurer une scolarisation pour tous les élèves
L’école inclusive vise à garantir le droit fondamental à l’éducation pour chaque enfant, qu’il soit porteur de handicap ou avec des besoins spécifiques. Depuis la loi de 2005, le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire a fortement augmenté. Des investissements importants ont été réalisés, mais des défis persistent : coordination entre acteurs, suivi individualisé et accessibilité des environnements scolaires.


Accompagnement des enfants handicapés ou avec TND
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande de mettre en place des aménagements pédagogiques dès que les besoins de l’enfant le justifient, sans attendre un diagnostic officiel. Les recommandations insistent sur la coopération entre école, famille et professionnels, et sur la prévention des ruptures de parcours.
Le GEVA-Sco : évaluer les besoins pour un projet personnalisé
Le GEVA-Sco est un guide d’évaluation rempli par l’équipe éducative et transmis à la MDPH. Il permet d’élaborer un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) définissant aménagements pédagogiques, aides humaines (AESH) et accompagnements thérapeutiques. Le PPS est validé par la Commission des droits et de l’autonomie et révisé régulièrement.


Une équipe autour de l’enfant et un suivi continu
Un enseignant référent coordonne l’Équipe de Suivi de la Scolarisation (ESS), réunissant famille, enseignants et professionnels médico-sociaux. Le PPS est ainsi ajusté en continu. La famille est pleinement associée aux décisions.
Des outils de coordination entre Éducation nationale, MDPH et médico-social
Des outils comme le Livret de Parcours Inclusif (LPI) ou les Équipes Mobiles d’Appui à la Scolarisation (EMAS) améliorent la coordination et le soutien aux enseignants. Les Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés (PIAL) permettent de mutualiser les ressources humaines. Ces dispositifs visent à fluidifier le parcours et prévenir les ruptures.
Politiques récentes (2023–2025) et renforcement de l’école inclusive
La Stratégie nationale TND 2023–2027 prévoit un fort développement des classes spécialisées, des dispositifs d’autorégulation et la montée en puissance des AESH. La Conférence Nationale du Handicap 2023 a lancé un acte II de l’école inclusive avec des pôles d’appui, des formations renforcées et un matériel adapté.
Assurer une scolarisation pour tous les élèves
L’école inclusive vise à garantir le droit fondamental à l’éducation pour chaque enfant, qu’il soit porteur de handicap ou avec des besoins spécifiques. Depuis la loi de 2005, le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire a fortement augmenté. Des investissements importants ont été réalisés, mais des défis persistent : coordination entre acteurs, suivi individualisé et accessibilité des environnements scolaires.

Parcours de prise en charge selon la Haute Autorité de la Santé (HAS)

Repérage précoce
Le parcours débute par le repérage des signes évocateurs de troubles des apprentissages en classe, par les enseignants ou les parents. La HAS insiste sur l’importance de ce repérage dès la maternelle ou le cycle 2, pour limiter les retards accumulés.
Première étape : le médecin traitant ou le pédiatre
L’enfant est orienté vers son médecin traitant, pédiatre ou un médecin scolaire, qui évalue la situation, écarte d’autres causes (audition, vision, contexte psycho-affectif) et initie une orientation si besoin.
Orientation vers des professionnels spécialisés
Selon les difficultés repérées (langage oral, langage écrit, attention, motricité fine…), l’enfant peut être adressé à un orthophoniste, un psychomotricien, un ergothérapeute ou un orthoptiste. Ces bilans sont coordonnés dans une logique pluridisciplinaire.
Coordination via les plateformes de coordination et d’orientation (PCO) (au Maroc, le Médecin fait la coordination entre les different acteurs)
La HAS recommande l’activation d’une PCO en cas de suspicion de troubles du neuro-développement (TND). Cela permet de coordonner rapidement les bilans, d’orienter vers les bons professionnels et d’éviter l’errance diagnostique.

Évaluation approfondie et restitution
Des bilans standardisés sont menés (orthophonie, neuropsychologie, psychomotricité). Leur restitution à la famille est essentielle pour comprendre le profil cognitif et élaborer un projet adapté.
Mise en place du projet personnalisé
À l’école, un Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) ou un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) est mis en place en lien avec la MDPH. Les aides humaines, pédagogiques et thérapeutiques sont coordonnées.

Suivi et ajustement
Le parcours est évolutif : il s’ajuste en fonction des progrès et des besoins. Des réunions régulières avec la famille, l’école et les professionnels de santé assurent la continuité.
Le parcours doit être lisible, sans rupture et centré sur l’enfant. L’objectif est de réduire les délais d’accès aux soins, de coordonner les acteurs et de sécuriser la famille dans le processus.